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Noticias | José Luis Soto

Un mois après la démission du Premier ministre Laurent Lamothe et de son gouvernement, le bureau de la présidence d’Haïti a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi la composition du nouveau cabinet gouvernemental.

 

Mais l’ouverture promise et réclamée par l’opposition depuis des mois n’est pas au rendez-vous.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Beaucoup de rumeurs circulaient sur la composition du nouveau cabinet ministériel ces derniers jours. La liste présentée par la présidence ce dimanche soir ne manquera pas d’être largement commentée dans les jours qui viennent.

Les principaux ministres de l’ancien gouvernement ont été reconduits à leurs postes comme celui des Affaires étrangères, de la Santé, de l'Education, de la Défense, des Travaux publics et du Tourisme. Les personnalités phares de l’équipe de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe conversent leurs portefeuilles.

Par ailleurs, d’anciens ministres du président Martelly font leur retour au gouvernement. Les postes-clés que sont le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de la Planification et le ministère de la Justice ont été attribués à des politiciens favorables au chef de l’Etat. Les 18 ministres et 16 secrétaires d'Etat du nouveau cabinet prêteront serment au cours d'une cérémonie au palais national ce lundi.

Crainte de nouvelles manifestations

On est donc loin du consensus que le président haïtien Michel Martelly promettait pour répondre aux attentes de l’opposition. Il parait évident que le nouveau Premier ministre Evans Paul, figure notoire de l’opposition modérée, n’a pas eu la totale liberté pour composer son gouvernement.

L’ouverture, tant réclamée par les détracteurs du président Martelly, n’étant pas au rendez-vous, les critiques du pouvoir ne manqueront pas de faire à nouveau entendre leurs voix lors de manifestations dans les rues de la capitale. Dans son discours à la nation vendredi, Michel Martelly avait appelé les manifestants anti-gouvernementaux à ne pas troubler l'ordre public d'ici la tenue de nouvelles élections.